Au-delà du Prix Pierre Castel, le Prof Seka Seka souhaite le Nobel au Dr Mfondoum

Abidjan, SARA – 22/11/2019. Le Dr Diana Mfondoum a reçu son prix à 19h28 min des mains du Professeur Seka Seka, ministre de l’Environnement et du Développement durable de Côte d’Ivoire. Dans son charme naturel et la fluidité de sa parole qui expriment le Cameroun dans sa splendeur des beaux jours, elle a brillamment expliqué son projet qui est une suite des travaux de recherche pour l’obtention de sa thèse de doctorat en médecine générale. Les résultats de ces recherches, à savoir l’amélioration de l’état de santé des patients atteints de VIH/Sida, l’ont conduit à penser à un projet à forte contribution à la santé humaine. C’est ainsi que « The Moringa Compagny » est née. Le Prof. Seka Seka lui a révélé toute son admiration éminemment justifiée par trois arguments : lui-même est médecin, spécialiste de la prise en charge du Sida, et a fait ses études au Cameroun. C’est devant l’assistance médusée par une telle coïncidence qu’il a formulé le vœu que le Dr Mfondoum poursuive ardemment ses recherches pour lesquelles il lui souhaite d’être un jour Prix Nobel de médecine.

Ce que le Dr Diana Mfondoum a fait est extraordinaire, reconnaissent les évaluateurs du Prix Pierre Castel. Premièrement, elle a réussi à donner une issue pratique à une recherche académique, alors qu’on sait que plus de 80% de ces travaux moisissent dans les bibliothèques. Deuxièmement, elle a pu sortir du confort d’un emploi sûr à sa sortie de l’école pour mettre sur pied une entreprise afin de créer des emplois pour d’autres et contribuer au fonctionnement de l’Etat grâce au paiement des impôts et taxes. Troisièmement, elle veut s’assurer de la qualité de ce qu’elle propose en se présentant à des concours de haut niveau comme le Prix Pierre Castel. Au-delà, ce qui aura véritablement marqué le jury c’est l’innovation qu’elle apporte : celle-ci est relative non seulement à la « scientifisation » de l’apport du Moringa dans la santé humaine, mais aussi au process de production de la tisane proposée et à la définition de son modèle d’affaires.

Au-delà de son aspect entrepreneurial, la « tisane de Moringa », en tant que complément alimentaire, apparait comme une contribution importante à la réponse endogène aux défis de la prise en charge du VIH. L’importance de cette contribution se situe notamment au niveau de l’appropriation scientifique et clinique, par les Africains, de leurs ressources « naturelles » pour affronter les fléaux de santé publique. Il serait intéressant que des organismes de référence, comme le Centre international de Référence Chantal Biya par exemple, s’y intéressent pour aller plus loin. Sait-on jamais, de l’industrie agroalimentaire l’on pourrait passer à l’industrie pharmaceutique !

En attendant, le Dr Mfondoum poursuit son travail de médecin à Yaoundé. En cette position, elle remplit ses obligations professionnelles avec compétence et abnégation. Très active et offensive, elle est aussi est impliquée dans de nombreux autres projets ayant directement prise avec des actes cliniques./