Chaire d’enseignement et de recherche : une autre dimension du partenariat universités-organisations
Abidjan, SARA – 23/11/2019. L’aboutissement des échanges entre le Fonds de Dotation Pierre Castel et les établissements d’enseignement supérieur spécialisés dans la formation l’agronomique (UDs, ESA, BSA) est la mise sur pied d’une Chaire. Mais qu’est-ce qu’une Chaire ? Les réponses tirées de nombreux contextes africains, américains, asiatiques et européens sont convergentes pour indiquer qu’il s’agit d’une forme de programme ou un poste d’enseignement et de recherche, fruit d’un partenariat entre une université et une organisation ou une institution à caractère scientifique, industriel et même commerciale. C’est ainsi que l’on parle par exemple des chaires UNESCO dans de nombreuses universités du monde.
Selon l’École nationale des Ponts et Chaussées de France, la Chaire s’inscrit dans « une relation construite, dans la confiance et la durée, entre une entreprise et l’École ». Cette relation « répond aux besoins de l’Enseignement et de la recherche avec des bénéfices mutuels ». Le nom de baptême d’une chaire est, dans la plupart des cas, celui de l’entreprise, de l’organisation ou de la fondation partenaire. Généralement, chaque Chaire a une durée prédéfinie par les parties. Inscrite dans une logique d’ouverture et d’attractivité à laquelle on peut associer une logique de professionnalisation, la Chaire a pour objectif, d’après l’Institut national (français) de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA), de « renforcer les domaines cruciaux de la vie quotidienne à travers le développement de la technique, de la technologie, de l’innovation » et des autres compétences. Pour la coordination de la Chaire, l’établissement bénéficiaire désigne un « Titulaire de la Chaire ». Il s’agit très souvent d’un enseignant-chercheur dont la renommée et le prestige scientifiques sont mondialement reconnus.
La Chaire est dotée d’un budget. D’après l’INRIA, cette dotation permet surtout « d’engager des recherches originales, de développer l’enseignement d’une thématique prometteuse, d’accroitre le rayonnement des équipes communes » et, le plus souvent, de soutenir des programmes de recherches ciblés comme ce sera le cas avec la Chaire Pierre Castel. Selon le document « Nouveau mode de financement de la recherche et de l’enseignement pour l’Université de Limoges », la « Chaire se distingue des formes classiques de financement de par le prestige et l’excellence qui lui est associé, se caractérisant par un large crédit au sein de la communauté universitaire et dans l’opinion publique. Elle se distingue aussi par l’engagement d’une durée relative auprès des partenaires ». Cet engagement est surtout financier. Le budget alloué à une Chaire couvre la plupart du temps « la rémunération et les avantages du Titulaire de la Chaire, les dépenses liées au développement et à la conduite des programmes de recherche ainsi que la diffusion des résultats, la conception et la gestion des outils pédagogiques, le fonctionnement courant et les actions de communication »./