Cérémonie de présentation des vœux au recteur

Extraits du discours de vœux du Prof Roger Tsafack Nanfosso

Dschang, UDs/SIC – 03/02/2017. […] L’année 2017 qui commence semble nous renvoyer l’image d’un jour nouveau qui se lève sur notre institution. De nombreuses innovations que nous avons pris le temps de mâturer vont véritablement être mises en œuvre.

Je pense d’abord au Fonds institutionnel d’appui à la recherche validé par le Conseil d’administration du 20 décembre dernier. D’une enveloppe de Fcfa 100 millions cette année, ce fonds vise à mettre les chercheurs et groupes de recherche de l’Université de Dschang en compétition, pour sélectionner et financer des projets de recherche dans des domaines permettant à notre institution de participer décisivement à la vision 2035 du chef de l’Etat à savoir un pays démocratique, uni dans diversité et émergent à l’horizon 2035. Ce fonds va pouvoir nous aider à donner un visage à la politique institutionnelle de recherche de l’Université de Dschang.

Je pense ensuite au lancement du Groupement international entrepreneurial (GIE) Société Anonyme désormais constitué et dont le recrutement du Directeur général se fera bientôt. Ce GIE-là va s’établir hors du campus et exercer des activités économiques qui, en apportant des dividendes aux actionnaires et en mobilisant des ressources au profit de l’université dans le cadre des activités génératrices de revenus, vont accroitre notre visibilité nationale et internationale en matière d’appui au développement.

Je pense aussi et surtout au Centre d’appui à la technologie et à l’innovation (CATI2) dont l’objectif est d’amener les jeunes à trouver des solutions innovantes aux questions de développement et de transformer ces solutions en projet d’entreprises viables dans notre contexte économique. Ce centre, doublé d’un incubateur, a été mis sur pied grâce à l’appui institutionnel de notre tutelle, le MINESUP, et à l’appui financier et logistique du MINPMESA et du MINMIDT. Des rencontres de sensibilisation et d’appel à projets ont déjà été faites à Ebolowa, Yaoundé, Bafia, Bandjoun, Foumban et Dschang. Un millier de jeunes ont ainsi été largement informés et le CATI2 a déjà reçu de nombreuses idées d’entreprise. Il est question d’en sélectionner les plus pertinentes, d’engager (si cela était nécessaire) le processus de protection de ces idées et d’incuber leurs porteurs.

Je pense enfin à la Fondation Université de Dschang (FONDUDs) qui est une fondation partenariale dont l’ambition est de récolter des moyens pour mettre en œuvre ce que prévoit notre plan stratégique de développement et aller au-delà. Les textes de cette fondation sont terminés et la préparation de son lancement bouclée. Dans quelques jours, des équipes vont descendre sur le terrain pour discuter avec des personnalités pressenties comme étant des grands donateurs et arranger les modalités de mise en route de la structure.

Distingués membres du Conseil rectoral,

Chers représentants des IPES

Mesdames et messieurs,

Au-delà de ce que nous considérons comme véritablement innovant en 2017, nous entendons poursuivre les chantiers classiques inscrits dans notre programme de performance en référence aux différents programmes prioritaires de l’Enseignement supérieur. Parmi ces programmes, nous nous attardons sur le développement de la composante technologique (programme 241) où nous comptons faire évoluer le nombre d’étudiants inscrits dans les filières technologiques. En 2016, ce nombre était de 6430 étudiants dont 1796 à la FASA, 559 à l’IBAF et 4075 à IUT-FV. Nous nous appesantissons aussi spécifiquement sur la modernisation et la professionnalisation des établissements facultaires classiques (programme 242) pour accroître en fonction de nos ressources les formations professionnelles ou professionnalisantes. C’est le lieu de rappeler qu’en 2016, nous avions 1955 étudiants inscrits dans les parcours de licence professionnelle et 577 dans les masters professionnels.

Nous souhaitons par ailleurs mieux structurer, valoriser notre recherche et internationaliser notre institution (programme 243). Dans ce sens, un travail de restructuration de nos 43 laboratoires a été proposé ; certains laboratoires vont être fusionnés pour être plus performants tandis que d’autres pourraient être créés s’ils ont des objets innovants. Nous espérons que le nombre de rencontres internationales, dont 35 colloques organisés ici à Dschang en 2016, va s’accroitre. C’est le lieu ici de saluer l’initiative de l’organisation du 1er congrès annuel de l’Association internationale cristallographie sur le sol africain et dont le Professeur Tonle a porté à bout de bras la tenue à Dschang.

La coopération dont 17 accords ont été signés en 2016 devra être davantage dynamisée au plan national et au plan international. Au plan national, et en dehors des rapports que l’Université de Dschang entretient avec différentes institutions, il y a lieu de relever, pour s’en féliciter, le renforcement de la tutelle académique des Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES). Le lundi 30 janvier, 04 nouvelles IPES dont l’Institut protestant de Yaoundé et l’Institut catholique de Bafoussam ont signé avec l’UDs des accords-cadres de tutelle ; ce qui porte le nombre d’IPES sous notre tutelle à 29. Le fait marquant du partenariat aves IPES en 2017, il faut le dire, sera la tenue de Comités consultatifs de recrutement des Assistants. L’Institut universitaire de la Côte (IUC) en a fait le test inaugural en soumettant à l’appréciation du Comité du 31 janvier dernier 28 dossiers de candidature parmi lesquels 23 ont reçu un avis favorable. Comment ne pas féliciter les responsables de l’IUC pour cet engagement à améliorer qualitativement leurs ressources humaines qui pourront changer de grades au CCIU ? Il s’agit, je crois, d’un bel exemple que les autres devraient suivre.

Au plan international, notre institution compte aller davantage loin. C’est le lieu de renouveler nos félicitations à tous ceux qui, comme madame le Secrétaire général, ont conquis de haute lutte des places au sein d’organisations internationales. L’Université de Dschang entend par ailleurs être plus présente dans les activités d’organisations de l’enseignement supérieur en Afrique centrale, en Afrique, dans l’espace Commonwealth et dans l’espace francophone, etc. 

Parallèlement à l’exécution des programmes prioritaires, nous ne transigerons pas sur le respect du calendrier académique. Les examens de fin du premier semestre vont démarrer le 13 février et seront suivis, une dizaine de jours après, des rattrapages. Des mesures strictes seront prises pour délivrer les documents des étudiants. Déjà, je vous avais annoncé que plus de 9000 parchemins pour les diplômés des années 1998 à 2012 signés par le MINESUP sont déjà ici et attendent d’être remis aux récipiendaires au cours d’une cérémonie solennelle. Par ailleurs, un numéro spécial de La Catapulte sera désormais édité pour répertorier, à la fin de chaque année académique, les diplômés de notre institution (DUT, Licence, Master, Doctorat). En ce moment, vous tenez entre les mains l’édition inaugurale de ce palmarès. Le document sera progressivement amélioré.

Notre attention continuera d’être focalisée sur l’amélioration des incitations pour accroître la productivité du travail des étudiants et du personnel. Les efforts de rémunération des expertises de mémoires/ thèses et des jurys de soutenance seront ainsi poursuivis. Nous travaillerons aussi davantage à ce que le personnel reçoive les médailles de reconnaissance qu’il mérite et que nos valeureux collaborateurs soient célébrés au niveau national. Je voudrais ici remercier encore solennellement nos collègues qui prennent des initiatives pour le rayonnement de notre institution.

Nous allons améliorer le vivre ensemble, notamment à travers l’animation sportive et culturelle. Nous avons terminé mercredi 1er février les jeux inter-établissements au cours desquels l’esprit de fraternité aura prévalu. Nous félicitons l’équipe du Centre des œuvres universitaires pour la qualité de l’organisation et les compétiteurs pour la bonne qualité du jeu. Avant cela, nous avions lancé le 06 janvier le rentrée sportive 2017 à Ebolowa, après l’avoir fait en 2016 à Bandjoun. Il s’agit d’une décentration des activités appelée à s’étendre à d’autres lieux où notre université est implantée.

Ce vivre ensemble, avec le brassage de tous nos étudiants de tous nos campus, va se manifester encore dans les prochains jours à l’occasion de la fête de la jeunesse où des représentants des étudiants de Foumban, Bandjoun, Bafia, Yaoundé et Ebolowa se joindront à ceux de Dschang pour le défilé à Dschang. Au cours de la semaine de la jeunesse, ce même vivre ensemble sera disséqué au cours d’une table-ronde sur le thème « unité et diversité : regards croisés sur le vivre ensemble au Cameroun ». Cette conférence à laquelle je vous invite tous se tiendra dans la salle des conférences et des spectacles le mercredi 08 février à 10h.

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