Jeux U – Conférence de presse
L’équation de la triple intégration à Maroua 2018
Maroua, SIC/UDs – 09 mai 2018. Le rituel a été respecté. Comme tous les chefs d’institutions accueillant les Jeux Universitaires (JU), le recteur de l’Université de Maroua (UMa) a animé le mercredi 09 mai 2018 une conférence de presse pour évaluer le déroulement de la XXIe édition des Jeux à Maroua. A moins deux jours de la clôture du plus grand événement sportif et culturel universitaire national, le Prof. Idrissou Alioum a globalement exprimé sa satisfaction devant une vingtaine de représentants de médias réunis dans la salle des actes du rectorat au campus A à Kongola. L’éclairage du recteur a été riche, loin s’en faut. S’il fallait toutefois en retenir une idée forte ce serait que les Jeux de Maroua sont en train de relever le pari d’une intégration locale, nationale et internationale.
D’abord, pour la première fois de l’histoire des JU inaugurées en 1998 à l’Université de Dschang (UDs), l’événement met en évidence une sorte de symbiose entre l’université et son environnement local. La ville de Maroua vit effectivement l’ambiance des compétitions grâce au concept de « jeux éclatés ». Les confrontations mettant aux prises 2663 athlètes se déroulent dans au moins trois sites : le complexe sportif de Domayo, le campus de Ouro Tchede, et bien sûr le complexe sportif de l’Université de Maroua au campus B de Kongola. Toute la communauté respire ainsi la ferveur des Jeux du fait de cet éclatement qui en étend le rayonnement à toute la municipalité.
Ensuite, les Jeux de Maroua actualisent un leitmotiv de ce type de compétitions, à savoir l’intégration nationale. Celle-ci se manifeste par la participation de 18 universités et établissements d’enseignement supérieur implantés sur le territoire national, qui ont répondu à l’appel de Maroua. Lors de la cérémonie d’ouverture, la parade a bien montré les variantes culturelles de l’ensemble du pays. A cette occasion, la cohésion gouvernementale s’est d’ailleurs manifestée autrement : quatre ministres ont pris part aux cérémonies, fait rare !
Enfin, Maroua 2018 brille par la mise en relief de la coopération universitaire internationale. Deux Ecoles normales supérieures du Tchad (Bongor et Ndjamena) ainsi que l’Université de Ndjamena prennent part à l’événement. Si la position de Maroua, chef-lieu d’une région limitrophe de trois pays, facilite cette situation, la participation du Tchad s’est faite, affirme le Prof. Idrissou Alioum, avec l’accord de la plus haute hiérarchie. Par ailleurs, l’UMa accueille au cours de l’année 2017/2018 environ 3500 étudiants non-Camerounais dont l’essentiel vient du Tchad.
C’est cette triple intégration que l’UMa est en train de réaliser. Le recteur est optimiste ; il compte mettre tout en œuvre pour que ces Jeux se terminent comme ils ont commencé, c’est-à-dire BIEN./