DEUX BREVETS D’INVENTION POUR L’UDs
Le Dr CHIME Alex Chamberlain de l’IUT-FV honoré
Dschang,UDs/SIC-02/02/19.Après des travaux de thèse effectués à l’Université Paris 13, au Laboratoire de Physique des Lasers, sur le thème « Etude théorique et expérimentale de micro-OLEDs rapides sur électrodes coplanaires en régime d’impulsions à haute densité de courant », le Dr Chime Alex s’inscrit dans la discipline de l’électronique organique. Il étude alors l’électronique des composants à base de polymères ou petites molécules de composés organiques. Cette nouvelle branche de l’électronique a connu un développement sans précédent ces dernières années, avec l’arrivée à maturité des premiers composants tels que : la diode électroluminescente organique (OLED) avec pour principales applications l’éclairage et l’affichage ; les cellules photovoltaïques organiques (OPV) dont la principale application est la réalisation de panneaux solaires pour la production de l’énergie électrique. En raison de la haute qualité de leur émission lumineuse et de leur faible consommation d’énergie, les OLED vont rapidement trouver place dans les périphériques d’affichage tels que les téléviseurs et les téléphones mobiles, ou dans les dispositifs d’éclairage et de signalisation.
Les avancées remarquables dans le développement des OLED vont susciter un intérêt croissant pour les perspectives de fabrication d’un autre composant : la diode laser organique (OLD). Cependant, malgré de multiples efforts et essais, cela n’est toujours pas encore possible à ce jour en raison de plusieurs verrous physiques. On peut citer entre autres les pertes excessives de conversion d’énergie et le seuil laser encore très élevé comparativement au courant maximal que peuvent supporter les composants à l’état de l’art. C’est dans ce contexte général de « démarche vers la réalisation de la première diode laser organique » que s’inscrit sa thèse. Le chercheur a mené son travail sur les possibilités de miniaturisation des OLED et sur le dimensionnement du circuit d’excitation en vue de relever le niveau de courant maximal tolérable. Les résultats obtenus lui ont permis de déposer, par le truchement de l’Université Paris 13 et le CNRS, un dossier de déclaration d’invention en fin d’année 2016. Au fil des rencontres et échanges avec les experts de la société SATT IdF INNOV, cela va aboutir en fin septembre 2017 à deux brevets européens (EP17306292.8 et EP17306293.6) pour lesquels, il est co-inventeur.
Les brevets
Les deux déclarations d’invention portent sur les diodes électroluminescentes organiques de taille micrométrique. Plus précisément, le premier porte sur la forme et le calcul des dimensions géométriques optimales (W et G, voir figure ci-après) du circuit d’excitation du composant pour lui assurer les meilleures conditions possibles d’alimentation.
Illustration du circuit d’excitation de l’OLED
Le deuxième, quant à lui, porte sur la forme d’« anse de panier » donnée à la partie active du composant (autour du point rouge). Le vide ainsi réalisé permet de miniaturiser le composant autant qu’on le souhaite, et donc de pouvoir relever davantage le niveau de courant pour encore mieux se rapprocher du seuil laser.
Retombées
Les brevets et plus généralement des travaux de recherche menée autour sont bénéfiques au moins à deux titres.
Le rayonnement international
Les résultats obtenus et à venir vont contribuer au rayonnement international du co-inventeur et de l’Université de Dschang.
L’expertise en offre de formation en électronique organique
L’électronique organique qui arrive à maturité et qui se démocratise davantage va certainement s’inviter, voire s’imposer, dans les offres de formations dans les prochaines années. Ces travaux auront contribué à construire pour le Dr Chime, une expertise dans ce domaine tant sur le plan théorique que sur les technologies de conception et de fabrication. Cette expertise sera, le moment venu, mise à contribution à l’Université de Dschang dans le cadre des enseignements théoriques et pratiques dans cette nouvelle discipline.
Actualité
Après l’étape de la thèse, et jusqu’à ce jour, la collaboration avec l’Université Paris 13 et le Laboratoire de Physique des Lasers se poursuit à travers des activités de recherche autour du même sujet.
S’agissant particulièrement des brevets, la dernière actualité en date de janvier 2019, porte sur le fait que les co-inventeurs devraient remplir et signer des documents autorisant leur extension aux Etats-Unis. / AFD